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Le Parc Astérix ouvre OzIris au cœur d’une nouvelle
NewsParcs était convié il y a quelques jours à l’avant-première de la nouvelle attraction du Parc Astérix, OzIris, un Inverted Coaster de Bolliger & Mabillard construit sur mesure au cœur d’une nouvelle zone thématique : l’Egypte.
A cette occasion, nous avons eu l’opportunité de nous entretenir avec le directeur du parc Pascal Fliche, le directeur marketing Arnaud Bouthéon, le concepteur scénographe de l’attraction Julien Bertevas ainsi que le compositeur de la musique d’ambiance, Patrice Peyrieras. Mais avant, retour sur cette présentation et sur la découverte du nouvel univers égyptien !
Découverte des lieux
OzIris et la nouvelle zone thématique égyptienne sont probablement le projet le plus ambitieux du Parc Astérix depuis ses débuts en 1989, mais aussi de la Compagnie des Alpes qui n’avait jusqu’à aujourd’hui jamais investi autant pour une seule nouveauté dans un seul parc. Le projet était sur la table depuis longtemps et a été développé sur plus de 3 ans en interne par CDA Productions, le département créatif du groupe.
L’univers de l’Egypte rejoint ceux de la Gaule, de l’Empire Romain, des Vikings, de la Grèce Antique et d’A travers le temps. Avec deux points d’accès placés à côté pour le premier du restaurant Le Relais Gaulois et pour le second de l’attraction L’Oxygénarium, il étend la surface du Parc Astérix de près de 10% à 33 hectares, un atout non négligeable en cas de forte affluence ! La nouvelle zone se compose d’une grande place offrant une vue globale sur l’ensemble d’OzIris dont l’élément central – la gare – représente le temple d’Iris, le mage mégalomaniaque qui tente d’hypnotiser Astérix dans la célèbre aventure « Les Douze Travaux d’Astérix » (1976). Les visiteurs peuvent s’y promener et se rapprocher du circuit à différents endroits, tandis que les plus jeunes y trouvent également l’entrée d’SOS Numérobis, ex Périférix, dont la thématique a été adaptée en conséquence.
La file d’attente d’OzIris - qui a été calibrée pour 1 heure - débute par un grand portail entouré des deux cerbères Apis et Osiris. Elle se divise en deux parties : un passage extérieur qui serpente sous le circuit et s’en rapproche à plusieurs reprises, et un passage intérieur dans le temple partagé en plusieurs pièces venant renforcer la scénographie qui monte en puissance jusqu’à l’embarquement. Selon le scénario, OzIris est une hypnose collective que le mage Iris a mis au point via un sortilège dont il a le secret. Les visiteurs traversent son temple en découvrant tour à tour une salle d’attente, un showroom, un laboratoire et une grande salle des expériences, toutes truffées d’accessoires et de clins d’œil humoristiques inspiré en grande partie de l’univers d’Astérix et Obélix. On y trouve ainsi de nombreux rébus sous forme de hiéroglyphes, des jeux de mots, des fresques, des références à la magie et à l’Egypte antique, une perspective impossible d’Escher ou encore un passage à travers un sarcophage… Enfin, au moment d’embarquer… l’ambiance lumineuse change et la voix du mage se fait entendre « Par Osiris et par Apis, vous êtes des oiseaux… oui des oiseaux ! »
Long de 1000 mètres, le circuit d’OzIris démarre à 40 mètres de hauteur avant d’enchaîner 5 inversions (un Dive Loop, un Vertical Loop, un Immelman, une Corkscrew et un Zero-G-Roll) et plusieurs passages au ras du sol ainsi que deux tunnels et une spirale, le tout sans freins de mi-parcours. L’élément le plus surprenant est le Zero-G-Roll qui a été astucieusement caché de la vue des visiteurs derrière le temple, et qui donne l’impression aux passagers qu’ils vont le heurter tant il paraît proche. L’attraction est équipée de 3 trains pouvant emmener 32 passagers (8 rangées de 4 sièges) pour une capacité approchant les 1400 personnes par heure sur base de deux trains en service.
Plus d’une vingtaine de sociétés sont intervenues sur le projet, et notamment deux spécialistes en thématiques : la société AZ Décors établie à Saint-Macaire-en-Mauges (49) et l’entreprise belge Neverland Themepark Projects. La première s’est chargée de la décoration intérieure ainsi que de l’habillage du temple d’Iris et des principaux éléments extérieurs (l’obélisque, le portail d’entrée, etc.) tandis que la seconde s’est occupée des rochers artificiels ainsi que de quelques éléments de décors extérieurs. Le constructeur Bolliger & Mabillard signe là sa première création en France, le seul modèle Inverted livré en 2012 sur 6 projets, les autres étant des Wing Riders (The Swarm, Wild Eagle et X-Flight) ou des Mega Coasters (Leviathan et Shambhala).
L’avis de NewsParcs
La nouvelle zone thématique égyptienne nous a impressionné : l’ambiance est baignée de couleurs chaudes et l’immersion est totale grâce au magnifique temple d’Iris, à la musique orientale, aux différents éléments de décors ainsi qu’à la végétation exotique.
OzIris tient quant à lui toutes ses promesses : un look incroyable, une attraction confortable et un tracé bien pensé, différent de ce qui s’est déjà fait en Europe sur des modèles similaires comme Katun à Mirabilandia ou Black Mamba à Phantasialand. Certaines transitions entre les inversions sont parfois un peu longues, ce qui toutefois permet de mieux profiter de la vitesse qui est constante car il n’y a pas de freins de mi-parcours. On a particulièrement aimé le passage entre le Vertical Loop et l’Immelman, le tunnel sous le plan d’eau et le Zero-G-Roll caché derrière le bâtiment qui offre un excellent moment de flottement tout en créant un effet visuel incroyable.
La file d’attente intérieure est originale, richement décorée et extrêmement bien réalisée avec des fresques, des bas-reliefs, des effets de lumière et une musique qui est là encore, totalement immersive, prouvant une nouvelle fois que le Parc Astérix entre bien dans la catégorie des meilleurs parcs à thèmes européens. Enfin, on est heureux de voir le parc revenir à ses fondamentaux grâce à l’omniprésence de l’humour avec des anachronismes, des références à la bande dessinée, au film d’Alain Chabat et même… à un certain parc concurrent !
OzIris change définitivement la physionomie du Parc Astérix : il se voit de loin, s’entend de loin et attire le visiteur vers lui… Le nouvel univers de l’Egypte laisse la possibilité aux créatifs de CDA Productions de réfléchir à d’autres nouveautés, ou transformation d’infrastructures existantes dans le futur… ce qui ne peut être que positif !
Entretiens
Le directeur du Parc Astérix, Pascal Fliche, était très enthousiaste à l’idée d’accueillir les premiers visiteurs dans le nouvel univers de l’Egypte. « Pour nous, c’est un sentiment d’accomplissement. Quand on voit ce qui est sorti de terre, on se dit qu’on a réussi notre pari ! » nous a-t il déclaré. « 20 millions d’investissements, ce n’est pas quelque chose que l’on fait souvent, et c’est l’un des plus importants de l’histoire du Parc Astérix. Je me réjouis de voir qu’on a réalisé un projet qui plait et c’était tout ce que nous attendions ! ». Il nous décrit OzIris comme « une combinaison d’émotions, de sensations, d’humour décalé et d’un beau décor » tout en nous soufflant « C’est pour nous un grand succès, car cela veut dire que la tribu des Gaulois est arrivée à maturité et a désormais rejoint le top des parcs d’attractions européens ! »
L’optimisme est en tous cas de mise, en espérant que les conditions météorologiques ne viennent pas trop gâcher la saison. « Vous savez, pour le Parc Astérix c’est un tournant important ! Le nombre de réservations est en augmentation, et on s’aperçoit qu’on a réalisé quelque chose qui est en phase avec les attentes du public. Quant à la météo… ils avaient annoncé de la pluie pour cette présentation à la presse et nous avons profité d’un bel ensoleillement, cela démarre donc mieux que prévu ! » Le Parc Astérix espère pouvoir attirer 200.000 visiteurs de plus cette saison, et atteindre ainsi une fréquentation de 2 millions de visiteurs.
En tant que concepteur scénographe du nouvel univers et d’OzIris, la journée de présentation à la presse était également très importante aux yeux de Julien Bertevas. « Il y a pas mal de choses qui s’entrechoquent dans ma tête ! Il y avait un peu de stress ce matin, mais surtout beaucoup d’enthousiasme ! Cette journée était très importante pour moi car c’était l’occasion de rencontrer les journalistes et quelques fans. J’attendais ce moment depuis longtemps, car c’est un peu comme une validation… si les fans prennent du plaisir, alors le pari est gagné ! Dans l’ensemble, la thématisation générale de la zone a impressionné, la file d’attente intérieure également, j’ai vraiment été heureux d’entendre toute une série de wahou ! »
Pour Julien Bertevas, les dernières semaines de mise en place ont été les plus gratifiantes. « Tout s’assemble comme dans un puzzle : la musique arrive, le paysage est planté, les accessoires sont ajoutés… c’est plein de petits moments magiques où on peut dire que le projet dans sa globalité commence à apparaître ! » Avec peut être des surprises de dernière minute ? « Il y a des petites choses qui fonctionnent plus ou moins bien, comme les cascades et les effets de brumes qui sont toujours en phase de réglage. On doit aussi faire d’autres ajustements, SOS Numérobis par exemple va recevoir la fin de sa thématisation bientôt. Globalement, 98 % de la zone est terminée aujourd’hui ! » Ce qui est un véritable tour de force étant donné le nombre d’entreprises impliquées : « Le chantier a vraiment été tenu de main de maître par Frédéric Dubosc qui en tant que chef de projet était en quelque sorte le chef d’orchestre » explique Julien Bertevas. « Mon attention s’est principalement portée sur les décors c’est pourquoi je tenais à saluer le travail de Neverland et de AZ Décors, c’est formidable ce qu’ils ont fait ! Ils ont reproduit mes dessins avec exactitude, avec beaucoup de passion et de talent. J’ai vu des sculpteurs travailler la pierre plutôt que des blocs de résine et tout un groupe d’artistes peintres formidables qui m’ont fait des fresques de dingues ! C’était un vrai cadeau de voir tous ces talents travailler ! »
Le compositeur Patrice Peyrieras était lui aussi présent lors de cette présentation. « La sensation la plus surprenante, c’est de se dire d’abord que ce projet ne nous appartient plus…. puis de se demander comment est-ce qu’on a pu faire cela ! » a-t il déclaré. « On se demande comment l’énergie créatrice avec l’aide des concepteurs et des finances a fait en sorte d’avancer jusqu’au jour J pour que le public s’approprie ce projet. Cela m’épate toujours ! »
Enfin, parce qu’une nouvelle attraction c’est avant tout un argument commercial, le directeur marketing du Parc Astérix Arnaud Bouthéon nous a rappelé les principaux points du plan marketing dans lequel il s’est impliqué il y a quelques mois à peine lors de son arrivée dans la société. « Il faut des mois pour s’immerger et comprendre le formidable carburant qui anime les différents acteurs du Parc Astérix. Par rapport à la réflexion du plan marketing, je n’ai apporté que des ajustements, de petites touches personnelles mais avec vraiment beaucoup de modestie par rapport à la qualité du travail qui avait déjà été initié. »
Pour mémoire, le plan de communication d’OzIris s’articulera principalement autour de deux médias socles : l’affichage et un spot dans les cinémas d’abord dans une approche locale Ile-de-France et Nord, puis dans un second temps au niveau national à partir du mois de juin. Arnaud Bouthéon explique : « Il nous était difficile d’émerger en télévision et nous souhaitions aussi accompagner l’expérience cinématographique avec ce formidable produit et l’exploitation visuelle que l’on pouvait en faire. Le cinéma est un média qui fonctionne très bien, il y a plus de 250 millions de visiteurs dans les salles en 2011. La réflexion autour du clip - et la dimension très impactante en terme de mémorisation qu’un spot de cinéma réussi peut apporter - nous a conduit à choisir ce média. Le spectateur est capté, il en prend plein la vue et l’indice de mémorisation est élevé. »
Quant à la campagne digitale, lancée plutôt tardivement, Arnaud Bouthéon nous explique : « Dans un premier temps, on voulait vraiment se concentrer sur le produit car on voulait un effet de surprise, que le dévoilement soit aussi impactant que l’expérience de l’attraction. Donc oui, il y a eu une volonté de montée en puissance et de déclencher au dernier moment les premiers visuels et les éléments de découverte, d’Oziris mais également de tout l’univers égyptien. » Enfin, les premiers retours sur l’application mobile (iPhone et Android) sont positifs avec plusieurs milliers de téléchargements et un jeu-concours façon « chasse au trésor virtuelle » qui a été prolongé. « Nous allons prochainement lancer une application plus complète qui permettra aux utilisateurs de préparer leurs visites au parc et de vivre l’expérience Parc Astérix de façon assez dynamique et riche. »
OzIris a ouvert ses portes officiellement au public ce samedi 7 avril… et les premiers avis sont unanimement positifs ! Le Parc Astérix écrit aujourd’hui une nouvelle page de son histoire… un chapitre qui fera date dans le paysage français des parcs de loisirs, c’est certain !
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Pour Julien Bertevas, les dernières semaines de mise en place ont été les plus gratifiantes. « Tout s’assemble comme dans un puzzle : la musique arrive, le paysage est planté, les accessoires sont ajoutés… c’est plein de petits moments magiques où on peut dire que le projet dans sa globalité commence à apparaître ! » Avec peut être des surprises de dernière minute ? « Il y a des petites choses qui fonctionnent plus ou moins bien, comme les cascades et les effets de brumes qui sont toujours en phase de réglage. On doit aussi faire d’autres ajustements, SOS Numérobis par exemple va recevoir la fin de sa thématisation bientôt. Globalement, 98 % de la zone est terminée aujourd’hui ! » Ce qui est un véritable tour de force étant donné le nombre d’entreprises impliquées : « Le chantier a vraiment été tenu de main de maître par Frédéric Dubosc qui en tant que chef de projet était en quelque sorte le chef d’orchestre » explique Julien Bertevas. « Mon attention s’est principalement portée sur les décors c’est pourquoi je tenais à saluer le travail de Neverland et de AZ Décors, c’est formidable ce qu’ils ont fait ! Ils ont reproduit mes dessins avec exactitude, avec beaucoup de passion et de talent. J’ai vu des sculpteurs travailler la pierre plutôt que des blocs de résine et tout un groupe d’artistes peintres formidables qui m’ont fait des fresques de dingues ! C’était un vrai cadeau de voir tous ces talents travailler ! »
