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NewsParcs était convié le 10 mai dernier à assister au lancement officiel de X-Flight à Six Flags Great America dans la banlieue de Chicago (Illinois, Etats-Unis). Outre la découverte de ce Wing Coaster de conception Bolliger & Mabillard, nous avons pu y rencontrer Hank Salemi, président du parc, Gary Polhman, directeur technique et Walter Bolliger, l'un des concepteurs de l'attraction.
Un projet fruit d’une longue collaboration avec Bolliger & Mabillard
X-Flight est installé dans la section County Fair, à côté de la montagne russe Demon et en face d'un grand marché extérieur où les visiteurs peuvent trouver différents comptoirs de restauration. Hank Salemi explique « Nous manquions de place pour l’imposant circuit de X-Flight, donc nous nous sommes séparés de Splashwater Falls (ndlr : Shoot the Chutes Hopkins) et de American Speedway (ndlr : circuit de voitures à essence d'Arrow Dynamics). »
« Le choix du constructeur a été motivé par l’excellente relation que nous entretenons avec Bolliger & Mabillard depuis plus de 20 ans » poursuit Hank Salemi. Il faut en effet revenir à 1989 pour voir leur première collaboration comme nous l’explique Walter Bolliger : « Nous avions pris en charge la fabrication de nouveaux véhicules pour le Bobsled Coaster Intamin "Rolling Thunder" qui venait d’être délocalisé de Six Flags Great Adventure. Les anciens véhicules embarquaient 6 passagers assis en file indienne tandis que les nôtres permettaient d’emmener 8 personnes en 4 rangées de 2 sièges, ce qui était plus confortable et permettait une capacité horaire plus importante. »
En 1990, Bolliger & Mabillard livre la première montagne russe de son histoire : un Stand-Up Coaster baptisé Iron Wolf et désormais délocalisé à Six Flags America où il vient de rouvrir sous le nom Apocalypse. « Par la suite, nous leur avons livré en 1992 le premier Inverted Coaster au monde avec Batman The Ride et quelques années après l’un de nos premiers Mega Coasters : Raging Bull. En 2003 enfin, Six Flags Great America devenait l’hôte d’un de nos premiers Flying Coasters avec Superman – Ultimate Flight » ajoute Walter Bolliger.
X-Flight est le quatrième Wing Coaster du constructeur suisse à voir le jour après Raptor (Gardaland, 2011), The Swarm (Thorpe Park, 2012) et Wild Eagle (Dollywood, 2012). Walter Bolliger nous parle du lancement du projet : « Nous discutons de manière continue avec Six Flags pour la mise au point de nouveaux projets et Six Flags Great America a décidé il y a deux ans de commander un Wing Coaster. C’est dans la moyenne, car normalement entre la commande et l’ouverture au public, il y a entre 18 et 30 mois. » Ce modèle se caractérise par ses trains composés de deux ailes où les passagers sont assis par deux les pieds dans le vide, ce qui implique une conception particulière comme le confirme Walter Bolliger : « Le principal défi avec la conception de ces montagnes russes, c’est que les passagers sont éloignés du rail, ce qui fait que les effets de rotation sont amplifiés. Il faut donc que le parcours soit conçu en conséquence, sans oublier le fait que Six Flags souhaitait également plusieurs interactions avec des décors . »
La thématique de l’attraction joue en effet un rôle clé comme nous le précise Hank Salemi : « Nous avons ici une expérience unique donc nous avons voulu l’exploiter avec un thème militaire où les visiteurs sont sensés tester un nouveau prototype d’avion de chasse. Nous avons tout fait, à commencer par la bande sonore dédiée, des éléments de décors dont une tour de contrôle gigantesque et même des costumes uniques pour les employés . »
Du côté des statistiques, le parcours de X-Flight mesure 915 mètres de long et se compose de 5 inversions dont une première descente inversée de 37 mètres de haut (une Dive Drop), un Immelmann, un In-line Roll et deux Zero-G Roll. La vitesse maximale des trains (2 au total, avec pour chacun 32 passagers en 8 rangées) atteint les 88 km/h.
L'avis de NewsParcs
X-Flight est probablement le meilleur Bolliger & Mabillard que nous avons pu tester jusqu’à présent car on y retrouve tout : de l’intensité, une position dans les trains vraiment unique, des sièges confortables et des éléments de décors très proches du circuit. Notre préférence va pour l’arrière du train du côté droit car c’est là qu’il y a le plus d’interaction avec le sol et les décors.
La file d’attente serpente sous l’attraction et offre pas mal de points de vues originaux du circuit comme au niveau de la tour de contrôle. Nous avons constaté que le parc gère très bien la procédure d’embarquement ce qui améliore la vitesse de la file d’attente. Notons également que l’attraction dispose du système Flash Pass, mais uniquement pour le niveau Platinium (95 dollars la journée) et limité à un seul tour à la fois.
Le circuit démarre par la Dive Drop qui est très spectaculaire avec le train qui plonge vers le sol. S’en suit le premier Zero-G Roll qui offre un beau moment de flottement et le passage le plus intense : l’Immelmann où le train effectue d’abord un mouvement de looping normal avant de repartir dans l’autre direction en faisant un demi tonneau vers le sol. Le train passe ensuite au-dessus de l’eau (avec un effet), remonte dans un demi-tour et effectue un second Zero-G Roll tout aussi amusant que le premier.
On enchaîne alors un passage sous une porte de hangar et une spirale montante à 270° avant d’arriver sur ce que nous considérons que le meilleur moment du parcours : le "Keyhole Element". Le train effectue un long tonneau en ligne droite en traversant deux head choppers dont la tour de contrôle au moment où on est à un angle de 90°. Le tour se termine par une dernière spirale à 270° et l’arrivée sur les freins magnétiques.
Entretien avec Gary Polhman, directeur technique de Six Flags Great America
NewsParcs : Quelles sont les raisons qui ont motivé Six Flags Great America à choisir un Wing Coaster de Bolliger & Mabillard ?
Gary Polhman : En plus de l’excellente relation que nous avons avec eux, c’est le fait qu’ils sont uniques et qu’ils ont beaucoup d’expérience ! Leurs attractions sont très agréables et populaires auprès de nos visiteurs. Et d’un côté plus technique, elles sont faciles à assembler et à entretenir !
NP : A ce sujet, X-Flight est le quatrième Bolliger & Mabillard en opération dans votre parc. Est-ce qu’il y a des avantages à en avoir autant pour les équipes techniques ?
GP : Oui ! Cela ne se voit pas de l’extérieur, mais il y a beaucoup de pièces de rechange qui sont compatibles entre les différentes attractions. C’est le cas par exemple des roues principales de Raging Bull et de X-Flight. C’est plus simple pour la maintenance d’avoir un gros stock de pièces qui peuvent s’utiliser sur plusieurs machines.
NP : En parlant des roues, de quel genre sont-elles sur X-Flight ?
GP : Pour l’instant, ce sont des roues en polyuréthane qui sont moins bruyantes mais qui ralentisse un peu les trains. A l’automne, quand il fera plus froid, on les changera pour des roues en nylon qui sont plus bruyantes mais plus rapide. On pourra aussi chauffer les trains avant de les mettre en opération.
NP : Comment allez-vous faire cela ?
GP: Les baies de maintenance de X-Flight sont chauffées et complètement fermées ce qui nous permet de mettre les trains à la température de notre choix avant de les sortir. C’est différent pour Batman The Ride ou Superman – Ultimate Flight pour lesquels on doit ajouter des murs temporaires autour des zones ouvertes des garages de maintenance puis mettre en place des chauffages soufflants.
NP : Est-ce une première pour votre parc ces baies de maintenance fermées ?
GP : Effectivement, on pourra même y faire nos révisions annuelles pendant l’hiver sans devoir démonter les trains à la fin de la saison. Si besoin, nous amènerons certaines pièces vers les ateliers principaux mais la plus grosse partie du travail pourra être faite sur place. C’est une grande nouveauté pour nous et cela va nous rendre le travail beaucoup plus facile !
NP : Six Flags Great America est un très gros parc d’attractions. Comment est organisé le département de la maintenance ?
GP : Nous avons beaucoup de techniciens certifiés et on peut ainsi faire quasi tout le travail en interne car nous avons même un atelier pour mouler de la fibre de verre ! On appelle des sous-traitants uniquement quand on ne peut vraiment pas faire le travail nous-mêmes. Nous avons cette saison 67 techniciens à temps plein sans oublier les superviseurs et les renforts pendant l’été.
NP : Merci beaucoup pour vos réponses !
La suite de cet entretien avec Gary Polhman sera très prochainement mis en ligne sur NewsParcs.
Le rôle majeur de Six Flags Great America
Six Flags Great America a ouvert ses portes en 1976 sous le nom de Mariott's Great America tout comme California’s Great America (aujourd’hui propriété de Cedar Fair) à Santa Clara en Californie. Le parc a joué un rôle majeur dans le développement du groupe Six Flags car lors de son acquisition au milieu des années 80, il détenait un accord de licence avec Time Warner pour l’utilisation des personnages Looney Tunes et c’est ainsi que Bugs Bunny et ses compères sont arrivés dans l’ensemble des autres propriétés Six Flags aux Etats-Unis.
Des attractions proposées à l'ouverture, il ne reste aujourd’hui que les montagnes russes Whizzer (Speed Racer de Schwarzkopf) et The Demon (Looping Coaster Arrow Dynamics modifié en 1980 avec l'ajout de deux loopings), les deux flumes rides Arrow Dynamics ainsi que plusieurs manèges.
Ces dernières années, le parc s’est complété de nombreuses nouveautés et notamment le parc aquatique extérieur Hurricane Harbor en 2005 et les montagnes russes familiales The Dark Knight et Little Dipper (2008 et 2010). X-Flight est en soi la première grosse montagne russe à ouvrir depuis le Flying Coaster Superman Ultimate Escape en 2003.
Propos receuillis par Marc Lacombe le 10 mai 2012
Nous remercions l’ensemble des équipes du parc pour leur accueil ainsi que notre guide Angie McAvoy, superviseur des ventes et – pour la petite histoire - ancienne ambassadrice des deux parcs Marriott’s en 1976 ! Merci également à Janelle (sur la vidéo on-ride) de nous avoir donné quelques astuces sur la ville de Chicago !
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GP : Pour l’instant, ce sont des roues en polyuréthane qui sont moins bruyantes mais qui ralentisse un peu les trains. A l’automne, quand il fera plus froid, on les changera pour des roues en nylon qui sont plus bruyantes mais plus rapide. On pourra aussi chauffer les trains avant de les mettre en opération.
