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C’est en plein cœur de Paris que le Parc Astérix a convié hier la presse pour l’annonce du nom et la présentation de sa nouvelle attraction 2012 : un Inverted Coaster de Bolliger & Mabillard dont l’ouverture au public est prévue le 7 avril prochain.
« J’ai aujourd’hui l’honneur d’accueillir et de vous présenter OzIris, notre nouveauté qui va vous donner l’envie de voler au départ d’un magnifique temple égyptien » a déclaré Pascal Fliche, le directeur du parc et du pôle France Nord de la Compagnie des Alpes (CDA).
Cette nouvelle zone thématique égyptienne, qui a nécessité près de 3 ans de conception, élargira la surface du parc de 10% à 33 hectares. Ce nouvel univers vient s’ajouter aux 5 existants : Paris, l’Empire romain, la zone grecque, le Pays des Vikings et la Gaule. « L’univers de l’Egypte, c’est un sujet plébiscité par nos fans et par nos visiteurs. En effet, sur les 350 millions d’albums d’Astérix vendus, la meilleure vente est celle d’Astérix et Cléopâtre… sans parler du succès du film d’Alain Chabat, Mission Cléopâtre, 3ème au palmarès des meilleurs ventes du cinéma en France » explique Pascal Fliche.
OzIris permettra également d’augmenter la capacité des grandes attractions (Tonnerre de Zeus, Goudurix, Trace du Hourra et Menhir Express) de près de 25%. Le circuit sera long de 1000 mètres, haut de 40 mètres, avec une vitesse maximale de 90 km/h, une capacité horaire de 1600 personnes, une dizaine d’éléments, 3 tunnels et 5 inversions dont un Dive Loop, considéré comme une « exclusivité pour le parc ».
Pascal Fliche poursuit : « Celui qui est à l’origine de ce grand projet, c’est un jeune de 30 ans qui a commencé au Parc Astérix dans les ateliers de décors. Lorsque nous avons lancé un appel d’offres auprès d’architectes et concepteurs de renom spécialisés dans les zones de loisirs, il nous a demandé d’être sollicité pour relever ce défi ». Julien Bertevas est ainsi devenu le scénographe et designer du projet au sein de l’équipe CDA Productions, la branche création du groupe CDA. « A force de travail, d’enthousiasme et de passion, Julien est devenu le véritable père de ce projet. C’est pour moi une véritable belle histoire qui met en avant trois valeurs que nous partageons au sein de notre groupe : C comme créativité, D comme détermination et A pour audace. C’est un véritable rêve d’enfant made in France, on est allé puiser dans nos ressources pour créer le renouveau du Parc Astérix ! »
Le nom d’Oziris trouve son inspiration dans la bande dessinée « Les 12 travaux d’Astérix », Iris étant le nom du mage qu’Astérix doit affronter dans une épreuve d’hypnose. Julien Bertevas explique : « Les personnages auxquels on pensait tous, c’était Cléopâtre ou Numérobis. J’avais beau tourner le problème dans tous les sens, je n’y arrivais pas car l’attraction s’adresse avant tout aux jeunes adultes, et que le fait d’utiliser des personnages aussi populaires auprès des enfants allait couper une partie du public d’une possible aventure future avec ces héros. J’ai donc choisi un personnage moins connu, mais qui est pile-poil dans la thématique d’une attraction à sensations. » Pascal Fliche ajoute : « C’est un défi que nous vous invitons à relever au Parc Astérix, "Oz", c’est un peu le langage SMS des jeunes, une contraction de « Oserez-vous affronter Iris ? »
A la genèse du projet, le Parc Astérix s’est rapidement décidé à concevoir quelque chose d’unique et de sensationnel. Le choix d’une nouvelle montagne russe est rapidement devenu une évidence, avec une volonté de faire quelque chose de très différent des modèles existants déjà sur le parc. « Très vite, on a pensé à un Inverted Coaster, afin d’avoir des sensations de haute voltige, avec des figures aériennes et des plongeons au sol en rase-motte » explique Julien Bertevas.
« Nous souhaitions construire une attraction de grande qualité, nous avons donc travaillé avec le constructeur suisse Bolliger & Mabillard, qui est considéré dans la profession comme le meilleur dans la conception et la production de montagnes russes aux tracés extrêmement fluides sans secousses, avec beaucoup de sensations. On a voulu reprendre la formule de Tonnerre de Zeus, à savoir un circuit très dynamique sans freins afin de garder une vitesse très élevée tout au long du parcours . »
Pour concevoir l’univers thématique d’OzIris, Julien Bertevas s’est notamment inspiré d’attractions telles que Harry Potter and the Forbidden Journey, Indiana Jones Adventures ou encore Black Mamba. « On est nourri par toutes ces belles réalisations, et on essaie au maximum de s’en inspirer au niveau qualité. J’essaie donc de pousser le Parc Astérix à dépasser ses limites, par exemple en incluant même des références à l’Egypte au niveau des pictogrammes des conseils de sécurité ou encore sur les numéros de chaque train ! »
Il explique sa vision de la scénographie : « Comme pour les plus récents projets du parc, on s’inscrit vraiment dans la bande dessinée avec des références aux personnages et aux aventures connues d’un grand nombre de visiteurs. On souhaitait faire quelque chose de très coloré, inspiré de l’Egypte antique et des aventures d’Astérix. Nous avons souhaité donner un caractère authentique au décor avec l’utilisation de patines ou de béton sculpté pour donner du réalisme, car on ne voulait pas faire du carton pâte. Les décors, statues ou encore bas reliefs ont été traités avec la patte d’Uderzo, en utilisant le même style que l’artiste sans oublier l’humour, que l’on retrouvera partout que ce soit dans les accessoires, les fresques, la file d'attente… avec divers niveaux de lecture afin que les visiteurs puissent retrouver à chaque fois de nouveaux détails. »
Le scénario d’OzIris est parti sur l’idée qu’après ses mésaventures avec Astérix, le mage Iris est retourné en Egypte, où il s’est fait construire un immense temple à son image qui lui fait office de ‘’cabinet de consultations’’. A l’entrée, les visiteurs trouveront un portail colossal avec les deux grands dieux qui sont invoqués par Iris dans les BD : Osiris et Apis. La file d’attente sera divisée en deux, une partie extérieure représentant un oasis et une partie couverte pour les 20 dernières minutes.
A l’intérieur, il y aura 4 espaces. Une première salle permettra aux visiteurs de prendre contact avec l’univers d’Iris. « Cette pièce sera assez grandiose, avec un décor en perspective forcée et des escaliers improbables. On y verra les actualités du mage sous forme de fresques et de témoignages de personnalités « people » égyptiennes… » explique Julien Bertevas.
La seconde salle représentera un showroom, une pièce dédiée à la mégalomanie du mage, avec des représentations des sortilèges qu’il a réalisés dans le passé sur des peintures et bas-reliefs, le tout agrémenté d’accessoires de magie et d’une statue d’Iris. Les visiteurs traverseront ensuite un sarcophage ouvert pour visiter les méandres du temple dans une troisième salle : le laboratoire d'Iris. « On y trouvera un bric à brac insensé de papyrus, de potions, de formules magiques, de fioles, avec sur une table la formule qu’Iris est en train de mettre au point… Cette formule sera une sorte de mélange entre hypnose et lévitation collective, Iris invitera alors les visiteurs à tester ce sortilège ! » explique Julien Bertevas.
Enfin, après un escalier, il y aura la grande salle des expériences avec une fresque aérienne… il s’agira de la gare ! « J'ai cherché à créer un effet ‘’Waou’’ en jouant sur les volumes avec de fausses perspectives… je pense que même ceux qui ne viendront que pour faire la montagne russe seront tout de même surpris par cette pièce ! Et à la sortie se trouvera une petite boutique photos avec quelques produits dérivés OzIris… »
Que ce soit en se promenant dans la nouvelle zone ou dans la file d’attente, les visiteurs seront immergés dans une ambiance grâce à une trame musicale spécialement conçue par le compositeur Patrice Peyrieras, complice de l’équipe créative du Parc Astérix depuis le Défi de César (il a également réalisé les habillages musicaux des événements de Noël et des 20 ans).
Il a fallu plus d’un an et demi pour sa création, avec plusieurs phases d’enregistrement et des mixages qui seront réalisés jusqu’un peu avant l’ouverture. Patrice Peyrieras nous explique : « J’ai composé la musique avec la complicité de Julien, en fonction de ses exigences de goût, de style ou de conception. Il y aura deux boucles d’environ 75 minutes, la première sera pour l’ensemble de la zone, divisé en 3 morceaux répartis en plusieurs plages. Il s’agira d’un style World Music, joué par des instrumentistes orientaux dans lequel on trouvera quelques clins d’œil, une musique plus actuelle ! On va donc mélanger les derboukas avec un son d’aujourd’hui. Ce sera une sorte de voyage intemporel. La seconde boucle sera diffusée dans la file d’attente de l’attraction, il s’agira d’une musique plus traditionnelle, sans clins d’œil, avec d’abord des arrangements de percussions et petits instruments orientaux pour aller jusqu'à l’orchestre symphonique de 120 musiciens, en s’inspirant du style Carmina Burana. Il y aura un final qui sera utilisé au moment du lancement du train ! »
OzIris a nécessité un investissement de 20 millions d’euros, dont la moitié est consacrée aux décors. Le Parc Astérix a notamment fait appel aux sociétés Neverland Themepark Projects et AZ Decors, respectivement pour les éléments extérieurs (façade et rochers) et intérieurs. « C’est un investissement important pour nous, et c’est très clairement une attraction qui nous met dans la cour des grands au niveau européen » explique Pascal Fliche.
Outre OzIris, la zone égyptienne sera l’occasion pour les équipes créatives de rénover et re-thématiser une attraction existante, la petite montagne russe Périferix. Elle sera intégrée à la thématique en étant rebaptisée SOS Numérobis. « Il s’agira d’une visite de la carrière de l’architecte, là où sont taillées les pierres, et les visiteurs embarqueront dans le train de livraison de Numérobis » explique Julien Bertevas. A terme, la zone pourrait même s’étendre jusqu’à l’Oxygénarium… « On a laissé plein d’endroits libres pour de futurs développements, donc la zone va venir s’enrichir dans les années à venir ». Notons qu’on y verra de nouveaux personnages : Iris, Numérobis et ses élèves architectes ainsi que Cléopâtre.
Afin de faire connaître ce nouvel univers, le Parc Astérix va lancer un important plan de communication sous la houlette de son nouveau directeur marketing Arnaud Bouthéon. Invitant les prospects « à décoller », la campagne se déroulera en deux temps : un focus sur l’ancrage local du parc (région parisienne, départements limitrophes et nord de la France) au printemps puis un élargissement progressif de l’audience dans les grandes métropoles et au niveau national avant la saison estivale. Les supports privilégiés seront l’affichage (urbain, métro, bus) ainsi qu’au cinéma, où le parc fera son grand retour.
Enfin, le parc va lancer avec l’agence Grenade & Sparks une application pour smartphones, où il faudra trouver l’esprit des pharaons partout en France selon la technologie de la réalité augmentée. « Le but sera de créer une relation nouvelle avec nos visiteurs en amont de la visite, et par la suite de nouveaux services seront ajoutés pour leur permettre de mieux préparer leur venue sur le parc. C’est le premier bloc de notre nouvelle approche digitale ! » a déclaré Arnaud Bouthéon.
Pascal Fliche conclut : « Pour résumer, je dirais que nous avons additionné 3 caractéristiques nouvelles : on veut être plus grand, plus fluide et offrir plus d’adrénaline, parce que c’est ça le Parc Astérix ! » Avec quels objectifs ? « Nous avons accueillis 1,6 millions de visiteurs en 2011 et nous avons l’ambition d’accueillir 200 000 visiteurs de plus cette année. Notre objectif dans les 5 ans est de dépasser la barre symbolique des 2 millions. On aura 25 ans en 2014, c’est peut être le moment de se dire qu’on peut atteindre ce chiffre ! Nous souhaitons être le parc le plus rentable et le plus proche de ses visiteurs, donc ce n’est pas qu’une question de fréquentation mais surtout de qualité le Parc Astérix avait besoin de cette nouvelle attraction, c’est un beau challenge pour nos équipes . »
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